Je ne prendrai pas l'excuse du travail, c'était beaucoup plus cool qu'au premier semestre.
J'ai pu sortir tous les mercredi soir avec Xchange. Xchange c'est l'association Erasmus. Chaque semaine ils organisent une soirée avec entrée gratuite (avec la carte Erasmus et/ou étudiante) et des boissons à prix réduit. En général un pub ou un club défois les deux si le bar ne fait pas club.
Pour en revenir aux études.
Le lundi de la reprise je me pose tranquillement (avec 15 min d'avance !!!!) en cours de Business Plan. Le prof n'est jamais venu. Nous avons appris par la suite que le cours n'aurait pas lieu, le prof étant à l'étranger et qu'aucun remplaçant n'a été trouvé.
Pour le cours d'Entrepreneurship & emerging economie, je suis allé aux deux premiers cours. Ca devait être environ une semaine sur deux. Le contenu pouvait être intéressant, mais le projet était de réaliser un jeu pour former des entreprises à la multiculture etc. Je n'ai pas continué ce cours.
J'avais donc au final
Lundi de 9h à 13h : Virtual Reality (4 crédits)
Mardi de 9h à 12h : Early detection of technological innovation potential (4 crédits)
Mercredi de 9h à 12h : High-tech Marketing (4 crédits)
Jeudi de 16h à 19h : Entrepreneurship (4 crédits)
Et surtout mon projet de semestre au VRlab (laboratoire de réalité virtuelle) (12 crédits)
J'ai passé largment plus de temps que prévu au laboratoire. Mais l'ambiance était vraiment sympa et je suis arrivé au terme du projet.
Au niveau du cours de Virtual Reality, j'ai du réalisé un jeu de billard en 3D comptant pour la moitié de ma note.
Pour le cours d'High-tech Marketing, aucun examen. Il falait faire un marketing plan pour un produit que l'on a choisit en groupe de 4, participer pendant le cours et rédiger un document de 3 à 6 pages sur les points clés qu'on a appris pendant le cours.
Mon dernier cours, le cours d'entreprenariat est une histoire à lui tout seul (le cours est ouvert aux gens de HEC Lausanne). Le but du cours était de présenter un business plan d'une startup dans le Hi-tech.
Lors du deuxième cours, on devait venir avec une idée de businnes en tête. Les groupes ont été formés "au hazard" (certaines personnes de HEC ont menti sur leur cursus scolaire, ils se sont fait passé pour des ingénieurs pour être avec plus de potes d'HEC).
Je suis donc tombé avec 4 autres personnes. Un allemand en Erasmus à l'EPFL qui fait une formation d'ingénieur entre le supply chain et les sciences brutes. Deux suisses d'HEC et une méxicaine d'HEC.
Je donne là une opinion très personnelle mais qui va beaucoup compter dans la suite de mon parcours professionel. Je pense sincèrement que les personnes qui étaient avec moi et originaires d'HEC manquent d'une base technique. Un simple exemple sur la réflexion sur l'idée du business.
La proposition des deux suisses d'HEC a été de réaliser un distributeur automatique de sirop (et d'eau). Ils ont eu éventuellement une réflexion intelligente, ils voudraient boire de l'eau avec du sirop au distributeur de boisson à coté du coca zero et du red bull. Donc pourquoi pas une machine pour distribuer du sirop et de l'eau. Et pourquoi pas mettre du sirop et de l'eau dans une canette en alu et la mettre directement à coté des autres boissons ... coût de développement de la machine et fabrication = 0 coût de déploiement = 0 etc. (idée volée à un autre gars d'HEC au passage). Autre idée, faire une société qui envoie les cendres des proches dans l'espace. (domage que ça existe déja ...).
Par contre la demoiselle était vive d'esprit. Elle a dit qu'elle avait toujours du mal avec les chaussures à talon quand elle doit se déplacer vite (courir après le métro etc.). Elle a donc proposé de concevoir des chaussures à talons rétractables. Après une recherche rapide, j'au vu qu'une entreprise le proposait déja et que ça pouvait être difficile d'avoir une chaussure suffisement rigide pour supporter la position haute tout en étant confortable sans talon.
Je ne parlerai pas plus de l'idée développée, ça n'a que peu d'importance.
Je rajouterai qu'il n'est pas forcément facile de faire le lien entre personnes du technique (ingénieurs) et du marketing tant au niveau de la méthode de travail qu'au niveau communication (réponses aux mails après 40 relances pour certains etc.).
En parallèle dans ce cours, nous avons du "jouer" à une simulation en ligne de création de startup et rédiger un rapport. C'était bien foutu comme simulation. Il n'y a pas eu d'examen en plus. J'ai eu 5,5 à la matière.
Au final il me reste deux choses à réaliser lors de ce semestre. La présentation de mon projet de semestre devant les personnes du laboratoire (20 minutes) et l'examen de réalité virtuelle (le cours étant donné par le directeur de mon laboratoire).
Parlons maintenant de ce que je vais faire par la suite, le stage de master (PFE en France).
L'EPFL met à disposition des étudiants une base de données de stages. Il est possible de s'inscrire à 3 propositions par round. Il y a eu 3 rounds. Le problème est que si une des entreprise accepte la candidature, l'étudiant est obligé d'y aller (l'EPFL met sa réputation en jeu, son sérieux blabla).
J'avais vraiment envie de partir en Asie. J'ai essayé deux stages. Le premier chez Microsoft research India. Ils m'ont recontacté un mois après en me disant que du fait de la crise mondiale, ils ne prenaient pas de stagiaire.
J'ai tenté aussi Microsoft research China qui proposait un stage où l'étudiant propose son sujet (la description du stage était écrire en anglais chinois incompréhensible). J'ai donc proposé de travailler dans la télécommunication entre personnes (voip, vidéoconférence etc.) mais ils cherchaient plutôt des gens dans le traitement du signal ... ce que je ne veux plus faire!
Finalement je vais aller tranquillement dans le laboratoire MICA au Vietnam.
Mon projet de master va durer 6 mois (14 septembre 2009 au 12 mars 2010). J'ai demandé deux petites bourses de 700 francs chacunes à l'EPFL pour le départ.
Je fais valider mon stage en france et en suisse et je vais passer les soutenances dans les deux universités.
Enfin bref ... je résume mon semestre en quelques mots : l'EPFL c'est awesome!
J'ai fais 6 mois de cours de plus que mes collègues en France, mais je ne regrêterai jamais mon choix.
Je remmerci très très très chalereusement Yann Labussiere qui m'a aidé pour organiser mon année à l'EPFL et pour ses conseils. Il m'a conseillé de faire le master, il avait raison !
(Je rappelle que suivant le classement de Shangai des universités d'ingénierie et d'informatique, l'EPFL est au 18è rang mondial, 2è au rang européen derrière Cambridge (15è) http://ed.sjtu.edu.cn/ARWU-FIELD2008/ENG2008.htm).
Je ne parlerai même pas des rencontres que j'ai pu faire, des personnes du monde entier, des amis venant des états-unis, de macédoine, d'espagne, de bulgarie etc. Mais bon c'est une expérience à l'étranger, je pense que les personnes allées en Suède à KTH ont eu le même genre d'expérience.
Ah au fait ... si vous avez le choix entre aller 6 mois en Erasmus ou 1 an, n'hésitez pas, restez le plus longtemps possible. Il faut 6 mois pour connaitre l'environnement, s'habituer et à peine commencer à profiter ;).